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Du rêve à la passion : le soccer féminin en pleine ascension au Celtix

  • fbrisson3006
  • 20 juil.
  • 5 min de lecture

Le soccer féminin en met plein la vue aujourd’hui, mais ça n’a pas toujours été le cas... Derrière les matchs et les stades remplis, il y a tout un parcours parsemé de défis, d’obstacles et de détermination. Cet article est un retour sur un parcours inspirant à la hauteur de la passion des joueuses.

 

Dans le monde

Tout commence en 1881, en Angleterre. Onze écossaises et onze anglaises s’affrontent pour un match purement amical. Ayant eu la piqure de ce sport, c’est Florence Dixie, une jeune femme britannique, qui fonde le tout premier club de soccer féminin. En 1895, le British Ladies football club voit le jour. Remplies d’enthousiasme et d’admiration, les joueuses s’organisent une tonne de match (toujours sans aucune valeur officielle). Fâcheusement, l’engouement crée par ces rassemblements est souvent négatif et dégradant. Les hommes se moquent de leur talent, les insultent et les brutalisent. Toutefois, le British Ladies football club attire, à chacun de ses matchs, une énorme foule. Les équipes féminines réussissent même à vaincre haut la main les équipes masculines!


Inspirée par ce mouvement féministe, c’est en 1912 que le Fémina sport, fondée par deux enseignantes d’éducation physique, est créé. Ce club est le tout premier en France. En un instant, l’activité se développe dans la région parisienne, surtout dans les quartiers populeux. Partout, les femmes se réjouissent de pouvoir jouer sans qu’on leur impose quelconques règles spécifiques. Mais cette liberté va vite être freinée…


Sous des prétextes sanitaires et moraux, les institutions de soccer masculins interdissent complètement la pratique de ce sport chez les femmes. Certains médecins vont jusqu’à dire que le football pourrait rendre les femmes infertiles, voire les tuer! Même le gouvernement est en accord! On leur recommande plutôt des sports plus « féminins » à pratiquer à l’abri des regards. Les hommes veulent cacher leur honte et préfèrent éloigner les femmes des terrains plutôt que d’admettre leur talent.


Après près de 40 ans d’inactivité, c’est dans les années 60 et 70 que le soccer féminin reprend vie.  Chez les féminines, ce sport commence enfin à se faire une place, mais il reste encore beaucoup à faire, notamment pour de meilleurs salaires, plus de visibilité dans les médias et plus de matchs diffusés à la télé.

 

Au Québec

Chez nous, ce n’est seulement qu’en 1911, lors de la création de la Province of Quebec Football Association, que le soccer est devenu populaire. C’est la venue de cette nouvelle association qui a permis à la Coupe du Québec de voir le jour. Durant les premières décennies, le soccer féminin y était rare. Jugé, encore une fois, dangereux pour les femmes, le sport était réservé à certaines élites sportives. Il faudra attendre les années 1950 pour qu’une équipe féminine de soccer voie le jour à l’Université McGill.


Le véritable tournant arrive dans les années 1970 avec une ouverture plus large dans les clubs de quartier et les écoles. Depuis, de nombreuses équipes ont été créés: pensons au Dynamo de Québec, à l’AS Blainville féminin, ou plus récemment aux Roses du CF Montréal, formation lancée en 2024 qui évolue dans la Ligue1 Québec. Ces clubs font rayonner le soccer féminin québécois à travers la province !


Aujourd’hui, le soccer féminin est plus que vivant. Derrière tous ces progrès, il y a des femmes qui se donnent à fond pour que le sport continue de grandir et pour que les filles de demain aient encore plus d’opportunités. C’est surtout grâce à des gens investis et passionnés, à l’interne jusqu’à l’externe, que tout cela devient concret. Pour en savoir plus, j’ai discuté avec la responsable du soccer féminin de chez nous, Lucie Tillol. Son histoire et son énergie montrent à quel point ce sport a de l’avenir, et pourquoi il rassemble autant les membres du Celtix.


Au Celtix

Arrivée en octobre 2024, la jeune française de 21 ans, Lucie Tillol, est aujourd’hui la responsable du soccer féminin au Celtix. À travers son horaire de vie chargé, elle coach deux équipes de jeunes filles, est la responsable des CDC (filles de 9-12 ans débutantes) en plus d’organiser, de gérer et de planifier la promotion du soccer féminin.


Comme tout le monde, de ses 8 à ses 15 ans, Lucie a fait ses débuts dans un club amateur de sa région. À l’adolescence, elle s’est enfin inscrite dans un club professionnel du style « sport-études ». À travers les leçons et les devoirs, Lucie continuait tout de même la pratique de son sport. Elle nous avoue que son parcours a toujours été très typique, mais rempli de belles expériences enrichissantes. Grandir dans un club majoritaire de garçons, s’entrainer avec eux, et vivre le mélange école, études et vie sociale a fait la personne qu’elle est présentement. C’est, entre autres, de là qu’est née son amour pour le « coaching ». À ses 18 ans, elle décide de s’impliqué comme coach près de chez elle. C’est grâce à une application d’échange et par l’aide de ses collègues qu’elle a découvert le Celtix. Elle voulait désespérément partir à l’étranger pour approfondir ses connaissances et vivre une expérience unique. « C’est vraiment une opportunité que j’ai eue. C’est tout ce que je voulais ! » nous affirme-t-elle. Un doux accueil, rempli de bienveillance et sans aucune pression lui a été offert à son arrivée.  «L’adaptation a été plus facile que ce que j’imaginais ».


Lucie nous partage qu’elle ressent une dynamique plus profonde et familiale avec les filles. La recherches de lien et de connexions sociales est ce qui la motive à s’impliquer activement avec les joueuses. C’est pour le côté chaleureux mais tout aussi déterminé des jeunes filles qu’elle avoue avoir choisi de faire carrière avec elles. « Tu n’as pas seulement le rôle de coach avec ces petites filles là » « il y a des moments où tu dois être une oreille ; une maman pour les plus petites et une grande sœur pour les plus grandes» m’a-t-elle partagé lors de notre rencontre.


Malgré les stéréotypes et la concurrence des autres sports au Québec, la jeune Lucie désire mixer amusement et plaisir avec travail et apprentissage pour faire avancer les jeunes joueuses à un autre niveau. Pour ce faire, elle désire continuer la promotion par le biais de portes ouvertes, de pratiques communes et de matchs familiales. Elle veut prouver que le Celtix est un endroit ou l’inclusivité et le sentiment de famille règne. Les joueuses du Celtix sont des filles qui savent prendre plaisir ensemble et qui s’entraident dans n’importe quelle situation.  « Le club est un endroit qui travail et qui as les résultats sportifs qui vont avec, mais il y a aussi le côté où les filles prennent plaisir avec leurs copines et leurs coachs » dit-t-elle.


« Au Celtix, on n’est pas à la recherche de la meilleure joueuse. Notre objectif est de faire d’elle la meilleure joueuse » dit Lucie Tillol, responsable du soccer féminin.


Au Celtix, le talent n’a pas de genre. Venez vivre la passion du soccer chez nous !


Sources

Gama, C. (2025, 24 mars). Petite histoire du football féminin - GSF Gynécologie Sans Frontières. GSF Gynécologie Sans Frontières. https://gynsf.org/petite-histoire-du-football-feminin/

Première, L., & Première, L. (2022, 1 décembre). Histoire du football féminin depuis 1881 : entre sport et émancipation - RTBF Actus. RTBF. https://www.rtbf.be/article/histoire-du-football-feminin-depuis-1881-entre-sport-et-emancipation-11115280

Plus de 100 ans d’histoire. (s. d.). Soccer Québec. https://www.soccerquebec.org/fr/page/plus_de_100_ans_dhistoire.html

History of Women’s Soccer in Canada. (s. d.). ADVENTURES IN COACHING AND LIFE - WEBSITE JORGE SANCHEZ. https://soccercoach65.weebly.com/jorges-blog-posts/history-of-womens-soccer-in-canada?utm_source=chatgpt.com


 
 
 

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